2024 – « La Nouvelle-Zélande demande pardon pour les violences subies dans des hôpitaux psychiatriques et foyers de l’Etat » – Le Monde
2024 – « La Nouvelle-Zélande demande pardon pour les violences subies dans des hôpitaux psychiatriques et foyers de l’Etat » – Le Monde

2024 – « La Nouvelle-Zélande demande pardon pour les violences subies dans des hôpitaux psychiatriques et foyers de l’Etat » – Le Monde

La Nouvelle-Zélande demande pardon pour les violences subies dans des hôpitaux psychiatriques et foyers de l’Etat

Le premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, a présenté des excuses au nom des gouvernements successifs ayant fermé les yeux sur les violences subies par quelque 200 000 Néo-Zélandais en position de vulnérabilité à partir des années 1950.

Publié le 12 novembre 2024 à 03h31, modifié le 12 novembre 2024 à 08h21
Le premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, présente des excuses « officielles et sans réserve » au Parlement pour les tortures, négligences et abus généralisés dont ont été victimes des centaines de milliers d’enfants et d’adultes vulnérables, à Wellington (Nouvelle-Zélande), le mardi 12 novembre 2024.

Le premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, a demandé pardon, mardi 12 novembre, aux centaines de milliers de personnes victimes de violences alors qu’elles étaient prises en charge par l’Etat, et a reconnu les « souffrances inimaginables » provoquées dans des foyers pour enfants et hôpitaux psychiatriques.

Quelque 200 000 Néo-Zélandais en position de vulnérabilité ont subi ces violences à partir des années 1950, selon une enquête publique, diffusée en juillet, qui a qualifié le phénomène de « catastrophe nationale inimaginable ». Des soignants rattachés à l’Eglise ont agressé sexuellement des enfants, des mères ont été contraintes de confier leurs enfants à l’adoption et des patients jugés pénibles ont subi des traitements par électrochocs, attachés à leur lit.

Le chef du gouvernement néo-zélandais a présenté des excuses au nom des gouvernements successifs qui ont fermé les yeux sur ces événements. « Je suis désolé que personne ne vous ait crus lorsque vous êtes venus signaler » ces violences, a déclaré le dirigeant face au Parlement de son pays. « Certains d’entre vous penseront peut-être que mes mots ne valent pas grand-chose après tant de temps et de souffrances. Mais j’espère qu’aujourd’hui, avec ces excuses et la reconnaissance de votre fardeau, [celui-ci] deviendra un peu plus léger chez certains d’entre vous », a ajouté Christopher Luxon.

« Souffrances inimaginables »

Le premier ministre a évoqué le cas de l’hôpital psychiatrique de Lake Alice, situé dans le nord rural, théâtre de stérilisations à l’insu des victimes, d’expériences médicales contraires à l’éthique et de punitions par électrochocs. « A ceux d’entre vous qui ont été torturés à Lake Alice – jeunes, seuls, et sujets à des souffrances inimaginables – je suis profondément désolé. »

De nombreuses victimes ont fait part d’un traumatisme persistant ayant pu conduire à des problèmes d’addiction. D’après les conclusions de l’enquête, une partie de ces violences ont été mêlées au racisme envers le peuple autochtone maori.

« Une fois pris en charge, les survivants maoris ont fait l’expérience de traitements plus durs » que les autres, avait rapporté en juillet Arrun Soma, principal consultant de ces investigations. Ce travail lancé en 2018 a émis 233 recommandations que le premier ministre a promis d’examiner.

Le Monde avec AFP

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/12/la-nouvelle-zelande-demande-pardon-pour-les-violences-subies-dans-des-hopitaux-psychiatriques-et-foyers-de-l-etat_6389039_3210.html

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